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Réduire dans votre salle de bain

16 février 2024

En moyenne, une famille américaine utilise 28 produits nettoyants, comprenant des articles de cosmétiques et d’hygiène. Mais est-il possible de faire mieux ? C’est le défi à relever pour rendre notre routine de salle de bain plus écologique.

En moyenne, une famille américaine utilise 28 produits nettoyants, comprenant des articles de cosmétiques et d’hygiène. Mais est-il possible de faire mieux ? C’est le défi à relever pour rendre notre routine de salle de bain plus écologique.

La salle de bain, un lieu idéal de notre quotidien pour réduire

Quelques chiffres contextuels

La salle de bain est un endroit idéal pour commencer à changer des petites choses pour rendre nos modes de vies plus vertueux. En effet, c’est un endroit où nous passons relativement peu de temps dans la journée, mais où nous pouvons générer des déchets importants en proportion. Les plastiques d’emballages restent aujourd’hui un déchet important dans notre pays.

En effet, selon statistiques Canada, en 2019, la quantité de matières plastiques dans les produits fabriqués pour la consommation canadienne était de près de 6,2 millions de tonnes. Dont près de 2,3 millions de tonnes (36,9 %) se trouvaient dans l’emballage. Au niveau mondial 310 millions de tonnes de plastiques ont été produits en 2016 d’après WWF. C’est donc 2% du plastique global qui est engendré par le marché canadien. Sachant que le Canada représente seulement 0,50% de la population mondiale aujourd’hui.

Bien sûr, un changement global serait meilleur pour réduire nos déchets plastiques. Mais cela risque de prendre du temps chez nous. Un exemple : d’après The NPD Group, en 2022, les recharges et produits rechargeables représentent seulement 3% du marché de vente de parfums en Amérique du Nord. C’est beaucoup moins que les 6% en Europe par exemple. Le changement passe donc par une offre de produits adéquats et du souhait individuel de mener une démarche globale sur la réduction des déchets.

Désencombrer la salle de bain

Le premier pas vers une salle de bain plus durable commence par la désencombrer. Quels produits utilisez-vous réellement et quels pourraient être remplacés par des alternatives plus durables ? Certaines choses ne sont parfois pas aussi utiles qu’attendu. Privilégiez, si possible, une solution éco-responsable si vous souhaitez vous débarrassez de quelques éléments (recyclage, compost).

Agir dans votre salle de bain

Mieux consommer pour votre santé 

Consommer moins, mais mieux. On l’entend souvent pour les aliments avec des produits plus sains pour la santé tels que le bio ou avec de meilleurs valeurs nutritionnelles. Cela est aussi vrai concernant les produits d’hygiène et de cosmétiques. Ces produits peuvent être l’équivalent pour notre corps des pesticides pour les aliments. En effet, les fabricants de cosmétiques ne sont pas tenus de divulgués tous les ingrédients. Ce manque de transparence peut être sujet à diverses interprétations sur la qualité sanitaire des composants. Ainsi, il existe certains ingrédients toxiques (comme des pertubateurs endoctriniens) qui composent des produits cosmétiques. Cela a été notamment aborder par la fondation Suzuki à travers un sondage et une étude listant douze ingrédients à éviter :

  1. BHA et BHT
  2. Les colorants dérivés du goudron de houille: p-phenylenediamine et des colorants identifiés par « CI » suivi de cinq chiffres
  3. DEA, cocamide DEA et lauramide DEA
  4. Dibutyl phthalate
  5. Les libérateurs de formaldéhyde: DMDM hydantoin, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine, quarternium-15 et sodium hydroxymethylglycinate
  6. Paraben, methylparaben, butylparaben et propylparaben
  7. Parfums chimiques
  8. Les PEG (par ex. le PEG-60)
  9. Petrolatum
  10. Les siloxanes : cyclotetrasiloxane, cyclopentasiloxane, cyclohexasiloxane et cyclomethicone
  11. Sodium laureth sulfate
  12. Triclosan

Difficile de se rappeler de cette liste par cœur ! Voici une petite astuce : télécharger INCI Beauty, une application gratuite qui analyse les cosmétiques. Pratique pour l’avoir en tous temps sous la main.

Ainsi, la pollution générée par les cosmétiques n’est pas uniquement liée au suremballage, mais aux composants eux-mêmes. Pour prendre soin de nous sans risque, il est important de privilégier des alternatives de cosmétiques et des gestes plus écologiques. Par ailleurs, mieux consommer c’est pour notre santé, mais aussi pour notre écosystème. Beaucoup d’objets se retrouvent dans les toilettes, polluant les stations d’épurations et les rivières.

Les éléments de la salle de bain pouvant être des déchets ou recyclés 

Pour rendre cette démarche plus concrète, examinons quelques éléments courants de la salle de bain qui peuvent générer des déchets ou être recyclés :

  • Les brosses à dents : nous en utilisons tous les jours normalement. Nous les changeons souvent également. Au niveau mondial, la population mondiale utiliserait 4,9 milliards de brosses à dents par an, dont une très grande majorité en plastique qui finissent dans les décharges et océans. Changer pour une brosse à dents écologique permettrait d’éviter de jeter environ 300 brosses à dents plastiques chacun dans notre vie (si l’on suit la recommandation des dentistes d’en changer tous les 3 mois). Plusieurs modèles sont disponibles chez BocoBoco : en bambou ou en bioplastique avec la tête rechargeable. À noter que pour la brosse à dent à tête rechargeable, la tête est un déchet : ce type de brosse permet de réduire les déchets finaux en ne jetant que la tête et non toute la brosse à dent.
  • Le dentifrice : la plupart des emballages ne sont pas recyclables. Mais, certains tubes de dentifrices pour enfants ou de petites tailles peuvent être recyclables. Chez BocoBoco, nous vous recommandons les dentifrices en pastilles comme les Tanitabs.
  • Rasoirs à lames jetables : ceux-ci peuvent être aujourd’hui remplacés facilement par les rasoirs électriques, ainsi que des rasoirs avec lames interchangeables. En effet, selon BIC, la marque vend 11 millions de rasoirs jetables chaque jour, c’est plus de 4 milliards de rasoirs jetables qui vont à la poubelle chaque année.
  • Cure-oreille (Q-tips) : à usage unique et souvent composé de plastiques, il fait partie des 10 déchets les plus présents dans nos océans et les plages du monde entier, selon l’association Surfrider, comme l’illustre cette image de l’hippocampe et du cure-oreille. Chaque seconde nous utilisons dans le monde 800 Q-tips, selon globometer. Les oriculis sont une excellente alternative ! Ceux en stainless peuvent avoir un aspect impressionnant : ils peuvent ressembler à des instruments de dentistes. Détrompez-vous et surtout rappelez-vous qu’ils sont en stainless donc hyper durables : vous pourrez même le léguer à vos petits enfants 🙂 Nous proposons également les oriculis en silicone, très similaires à la version jetable et donc plus facile pour un changement. Autre astuce : pour éviter tout type de déchet afin de nettoyer la partie externe et visible de vos oreilles (ou pour vous démaquiller), une solution simple : l’eau ! Sous la douche ou avec une serviette, on peut très bien se nettoyer les oreilles sans Q-tips. Concernant l’intérieur de votre oreille, la cire humaine jaune (le cérumen) a pour fonction de protéger, nettoyer et de lutter contre les impuretés.
  • Cotons démaquillants : Beaucoup d’entre vous en ont sûrement : je parie même que cela a été un de vos premiers achats durables … Une femme utiliserait en moyenne 6 cotons démaquillants par jour dans le monde, selon consoglobe. Ce qui correspondrait à 800 par mois et 2160 par an ! Outre la pollution générée par le coton et l’achat unique, c’est beaucoup d’argent, qui se remplace très bien par un bout de tissu doux.
  • Protections menstruelles jetables : selon les estimations du CIRAIG, environ 2700 tonnes de déchets sont générées chaque année au Québec par l’utilisation de protections menstruelles à usage unique. Ces chiffres sont alarmants, tout comme les coûts élevés qu’elles engendrent pour votre portefeuille. Saviez-vous que dans certains arrondissements, les serviettes hygiéniques lavables et réutilisables sont remboursées ? Vous pouvez trouver cette information sur le site de la ville de Montréal. Chez BocoBoco, nous avons une gamme de serviettes féminines Omaïki lavables qui peuvent être une alternative durable et économique.
  • Savons et shampoings : Il y a plusieurs différences entre un savon ou un shampoing solide et liquide. La première est dans le nom : si c’est liquide, cela veut dire qu’on ajoute de l’eau (ou une substance aqueuse) : il est constitué à plus de 70% d’eau, qui est donc transporté pour rien, car on l’utilise sous l’eau. Au niveau de la composition, les produits solides ont généralement une liste plus courte et très compréhensible. Et nous ne parlerons même pas des déchets évités 🙂 Au Québec, nous avons la chance d’avoir des savonneries exceptionnelles, profitons-en et retrouvez sur BocoBoco notre sélection de savons et shampoings solides. Et, pour ne rien en perdre, on vous suggère le sac écono savon : il exfolie la peau et permet de sauver les petits restes de nos savons disparates. Merveilleux, non ?

Quelques idées de défis à réaliser

Pour ce mois, nous vous proposons 4 défis :

  • Défi 5 : Je change pour une brosse à dents compostable (bambou ou bois).
  • Défi 6 : Je remplace mes Q-tips par des oriculis.
  • Défi 7 : Je télécharge l’application gratuite INCIBeauty pour scanner et analyser les produits de beauté dans ma salle de bain.
  • Défi 8 : Découvrez les shampoings solides, l’accompagnement idéal des savons solides.